Inde : François Hollande en négociateur

Inde François Hollande en négociateurHier jeudi, le président français François Hollande est arrivé en Inde dans le cadre d’une visite officielle. La finalisation des discussions sur de nombreux contrats figure sur son agenda.

Sa délégation le prouve : elle se constitue non seulement de 5 ministres (Affaires étrangères, Commerce extérieur, Défense, Transports et Enseignement supérieur et Recherche) mais également d’une cinquantaine de patrons. Bien entendu, le dossier prioritaire est celui du Rafale : New Delhi est sur le point de commander 126 avions de ce type, contre un chèque de 12 milliards de dollars américains. En outre, tout récemment, certaines indiscrétions faisaient état de l’extension de cet achat à 189 appareils, donc 6 milliards de dollars américains de plus. En dehors du domaine aéronautique, le nucléaire s’invite aussi : si tout va bien, Areva devrait signer bientôt un contrat d’installation de 2 réacteurs nucléaires de type EPR à Jaïtapur (400 km de Bombay). Comme pour le précédent dossier, l’Inde pourrait demander 4 réacteurs supplémentaires. Mis à part les 2 gros morceaux, d’autres chefs d’entreprise espèrent s’engager dans la puissance émergente sur divers projets. C’est le cas, à titre d’illustration, d’Alstom, qui lorgne sur le métro de Bengalore.

Avant ces négociations, François Hollande a eu droit à tous les honneurs. Après avoir passé les troupes indiennes en revue à sa descente d’avion, le président tricolore a bénéficié d’une escorte chevaleresque vers le palais présidentiel. En fait, la France et l’Inde sont liées depuis belle lurette dans un partenariat stratégique. Et, à cela, le changement à la tête de l’Hexagone n’y change rien. Ainsi, Nicolas Sarkozy a effectué deux visites dans le pays asiatique durant son mandat, soit en janvier 2008 et en décembre 2010. Même si M. Hollande refuse d’être « représentant de commerce » comme il l’a précisé à son arrivée, les apparences semblent le trahir.