Irlande : satisfécit des créanciers

Manif-irlande-640x4271Au terme de leur dixième revue de l’économie irlandaise, l’Union Européenne (UE), le Fond Monétaire International (FMI), et la Banque Centrale Européenne (BCE) ont consenti à débloquer une nouvelle tranche de 2,4 milliards d’euros de prêts en faveur du pays européen.

Après avoir passé au peigne fin sa situation économique, la troïka, satisfaite, a été dithyrambique à l’égard de l’Etat qu’elle assiste : le « programme irlandais reste sur la bonne voie, la reprise progressive continue et il y a eu de nouvelles améliorations des conditions de marché pour la dette souveraine et les banques », a-t-elle mentionné dans son communiqué. Dans ce contexte, l’Irlande pourrait, selon ses créanciers, signer une croissance d’1 % cette année et de plus de 2 % l’année prochaine. D’où, son exemplarité parmi les pays sous assistance. A noter que l’Irlande bénéficie d’un plan de sauvetage au même titre que l’Espagne, Chypre, le Portugal et la Grèce. Les indicateurs économiques irlandais en sont la preuve la plus éloquente : à côté du retour de la croissance économique, son déficit public n’a cessé de diminuer ces trois dernières années pour atteindre 7,6 % du PIB en 2012.

Malgré tous ces aspects positifs, la troïka a eu tout de même des reproches à adresser à Dublin. Elles concernent notamment les banques et les dettes qu’elles consentent envers les PME, jugées « insoutenables » par les bailleurs de fonds. En plus, le fort taux de chômage – 14 % – constitue une des inquiétudes majeures des créanciers. Sur cette dernière question, ils encouragent vivement le gouvernement à se focaliser sur la cause « structurelle » de ce phénomène.