Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé mardi dans la soirée en Iran pour une visite officielle de haut rang au cours de laquelle il doit rencontrer le président Hassan Rohani, le guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei et le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
Cette visite a été préparée par le déplacement fin novembre du chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu à Téhéran et celui de son homologue iranien Mohammad Javad Zarif à Ankara au mois courant.
Le conflit en Syrie sera l’un des points clés de cette visite, l’Iran étant avec la Russie les soutiens les plus fidèles au régime de Bachar al-Assad tandis qu’Ankara soutient les rebelles. Alors qu’elles sont ébranlées par des scandales de violations des sanctions économiques contre l’Iran, les autorités turques donnent à cette visite un ton d’apaisement. Recep Tayyip Erdogan a salué avant son départ l’accord intérimaire entré en vigueur ce mois de janvier entre l’Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.
Le domaine de la coopération économique entre les deux pays sera vivement discuté. Le Premier ministre turc est accompagné de ses ministres de l’Economie, Nihat Zeybekçi, et de l’Energie, Taner Yildiz.
Fortement dépendante de l’Iran et de la Russie pour ses ressources énergétiques, la Turquie espère profiter de la levée des sanctions internationales contre l’Iran pour augmenter ses importations de pétrole et de gaz en provenance de ce pays. Pas moins de cinq documents de coopération doivent signés lors de cette visite. Les responsables turcs et iraniens ont l’objectif de faire passer le volume des échanges entre les deux pays de 13.5 milliards de dollars en 2013 à 30 milliards en 2015.
