Des cadres du CMS (Conseil Militaire Supérieur) ont annoncé dans une vidéo diffusée dimanche sur internet, le limogeage du chef d’état-major de l’ASL (Armée Syrienne Libre) le général Sélim Idriss, qui occupait ce poste depuis décembre 2012.
Cette décision a été prise à l’unanimité lors d’une réunion tenue le même jour. Selon une source au sein de l’opposition syrienne, le principal motif retenu pour le limogeage de Sélim Idriss serait la mauvaise distribution des armes aux rebelles sur le terrain. Ils lui auraient reproché des erreurs et une négligence dans les combats ainsi que son éloignement des soucis des insurgés.
Le brigadier Abdel al-Ilah al-Bachir, chef du conseil militaire rebelle pour la région de Qouneitra dans le sud de la Syrie et qui avait déserté l’armée régulière en 2012, a été désigné pour le remplacer. Cette décision a été estimée nécessaire par le CMS, qui chapeaute l’ASL, pour restructurer l’état-major, paralysé au cours de ces derniers mois, et résoudre les difficultés que rencontre la révolution syrienne face au régime du président Bachar al-Assad.
Première coalition rebelle formée lors de la militarisation de la révolte en Syrie pour tenter de renverser le régime de Bachar al-Assad et considérée comme la rébellion modérée, l’ASL s’est affaiblie au fil des mois à cause des divisions en son sein et de l’apparition d’autres coalitions rebelles et de groupes djihadistes.
Plusieurs brigades, islamistes et non islamistes, continuent à se réclamer de l’ASL mais la coalition a beaucoup perdu de sa capacité de lutte contre le régime syrien,et du soutien que les pays occidentaux lui accordaient.
En décembre dernier, Washington et Londres ont annoncé la suspension de leur aide non létale après la prise, par les islamistes, des sièges de l’ASL et de ses dépôts d’armes près de la frontière turque.
