L’Association koweitienne des droits de l’Homme a invité dimanche les autorités à abolir le système de parrainage des travailleurs étrangers conformément à leurs engagements. Par la même occasion, cette organisation les a appelées à mettre fin aux déportations arbitraires d’expatriés.
Cette ONG locale vient de publier un rapport sur la situation des droits Humains au Koweït. Hormis les précédentes recommandations, cette association a également demandé aux autorités d’adopter des mesures visant à éliminer les abus que subissent des milliers de domestiques et à améliorer la situation de plus de 100 000 apatrides. Comme argument, cette organisation a rappelé que le Koweït s’était engagé, plusieurs années auparavant, à abolir le système de parrainage,mais resté lettre morte.
Le système de parrainage est fréquent dans les pays du Golfe et peut être assimilé à de l’esclavage. En effet, il laisse les travailleurs migrants à la merci de leurs patrons. En en ayant pris conscience, le Qatar s’est récemment engagé à prendre des mesures en vue de l’abolir.
L’association koweitienne des Droits de l’Homme a demandé l’arrêt des « déportations administratives ». Autrement dit, c’est le fait d’expulser des étrangers sans décision de justice. D’ordinaire, les officiers supérieurs de police ont cette possibilité. Mais, récemment, le ministère de l’Intérieur avait réformé cette procédure en en donnant la seule compétence au secrétaire d’Etat à l’Intérieur.
La même ONG n’a pas oublié les 600 000 étrangers qui travaillent comme domestiques au Koweït. A son avis, le gouvernement devrait adopter une loi pour mettre fin aux abus qu’ils subissent. Comme mentionné dans le rapport, « la torture, l’humiliation et les viols » font partie de ces abus, tout en plaidant pour l’amélioration de la situation humanitaire et juridique des apatrides qui sont nés et ont grandi au Koweit.
De ce fait, ils en réclament l’acquisition de la nationalité koweitienne. Mais, les autorités soutiennent que ces apatrides ont détruit leurs pièces d’identité d’origine dans le but de profiter des avantages sociaux qu’offre ce pays. L’association des doits de l’Homme propose au gouvernement d’adopter une feuille de route afin de solutionner, par étapes, cet épineux problème.
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