Irak : Enquête onusienne sur l’EI

Lundi, le ministre irakien des droits de l’Homme, Mohammed Shia al-Sudani, a demandé au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies en réunion extraordinaire à Genève à ce que l’Etat Islamique (EI) soit jugé pour ses actes assimilables à « des génocides et des crimes contre l’humanité ». Dans la foulée, cette institution a demandé au bureau du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme de commander une enquête à ce sujet.

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que M. Shia al-Sudani n’a pas mâché ses mots : « L’EI n’est pas un phénomène irakien mais une présence transnationale qui présente un danger imminent pour tous les pays du monde », a-t-il déclaré lors de cette réunion extraordinaire. En réaction à sa demande que les djihadistes soient jugés, cette instance a sollicité l’envoi en urgence d’ « une mission en Irak pour enquêter sur les allégations de violations et abus des droits de l’Homme commis par l’EI et les groupes terroristes qui lui sont associés ».

En plus des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, l’ONU a accusé l’EI de « nettoyage ethnique ».Vu les exactions dont ce mouvement est responsable, une bonne partie de la communauté internationale appelle à mettre fin à ces tueries.

Dans cet ordre d’idées, le représentant iranien auprès des Nations Unies à Genève, Mohsen Naziri Asl, a estimé que « tous les Etats doivent s’unir contre cette menace ». De son côté, son homologue russe, Alexey Borodavkin, a précisé que « Moscou allait continuer à fournir à Bagdad des armements modernes ».

Dans le même texte, le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a appelé au respect du droit international par toutes les parties prenantes, de sorte à assurer la protection des civils et à satisfaire leurs besoins, notamment en autorisant les travailleurs humanitaires à accéder aux populations affectées par ces crimes commis par l’EI.