Alors qu’ils étaient dits en perte de vitesse, les combattants du groupe Etat islamique ont frappé un grand coup la semaine dernière en se rendant maîtres de la ville de Ramadi, en Irak. Cette prise est l’occasion de faire un point sur les positions militaires des djihadistes en Syrie et en Irak.
En Syrie, l’Etat islamique a subi un revers. Trois jours d’offensive ont permis aux djihadistes de s’emparer de la majeure partie du nord de la ville de Palmyre, en Syrie, avant d’être repoussés dimanche par l’armée syrienne. Les djihadistes se sont repliés en périphérie de la cité où de violents combats se sont poursuivis hier lundi. Située dans le désert syrien et limitrophe de la frontière irakienne et de la province d’Al-Anbar que le groupe contrôle déjà en grande partie, la ville de Palmyre présente un intérêt stratégique puisque sa prise permettrait aux djihadistes de faire la jonction entre ces deux zones. Mais la portée de sa conquête serait plus symbolique encore pour les djihadistes. Vieille de plus de 2 000 ans avec de nombreuses ruines classées au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco, la prise de Palmyre donnerait à l’Etat islamique un excellent outil de propagande à travers la destruction de ce site.
En Irak, par contre, la prise de Ramadi donne à l’Etat islamique le contrôle de trois capitales provinciales à travers la Syrie et l’Irak. Les djihadistes font un pas vers Bagdad mais la prise de la capitale irakienne tient encore d’un exploit que les islamistes ne semblent pas pour le moment à même de réaliser. Ils doivent d’abord faire face aux milices chiites envoyées en renfort aux forces gouvernementales pour reprendre Ramadi.
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