L’Etat islamique lutte contre l’infiltration d’espions

ei-espionsTrouver et punir l’espion qui a permis le raid des forces spéciales américaines et renforcer ses procédures de recrutement pour éviter l’infiltration de taupes, voilà les principales leçons que les djihadistes de l’Etat islamique se propose de tirer du raid des forces spéciales américaines samedi dernier dans l’est de la Syrie qui a conduit à la mort de trois de ses membres importants.

Aux première heures de samedi, un raid du commando héliporté des forces spéciales américaines dans la province de Daïr az Zour a tué le Tunisien Abou Sayyaf, responsable présumé de la supervision des opérations financières de l’Etat islamique, le Saoudien Abou Taïm, probablement chargé des activités pétrolières dans la région ainsi qu’Abou Mariam, qui s’occupait des communications du groupe. Deux frères d’Abou Sayyaf ont été blessés dans l’attaque et sa femme a été capturée et emmenée en Irak. Des sources djihadistes interrogées par Reuters affirment que tout cela n’a été possible que grâce à des espions. Selon elles, les Américains savaient parfaitement où aller et à quel moment y aller. Ils se sont directement dirigés vers le bâtiment où se trouvaient Abou Sayyaf et sa famille à un moment où il n’y avait pas beaucoup de gardes sur place parce qu’ils avaient été envoyés au front.

L’Etat islamique serait en train de prendre de nouvelles mesures, notamment un renforcement des conditions d’engagement en exigeant aux nouveaux volontaires des recommandations. Le mouvement envisage également la création d’une unité spéciale chargée de prévenir des attaques comme celles de samedi à l’avenir. Les djihadistes affirment que leurs cadres décédés ont déjà été remplacés et que ces morts n’ont eu aucune conséquence sur les activités du groupe.