La ministre israélienne adjointe des Affaires étrangères Tzipi Hotovely a qualifié hier mardi de « scandaleuse » la décision des Nations unies d’agréer le PRC (Palestinian Return Center), une ONG palestinienne basée en Grande-Bretagne et liée, selon l’Etat hébreu, au mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza.
Le PRC a été créé en 1996 et milite pour le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens et de leurs descendants, soit environ 5 millions de personnes. La commission de l’ONU sur les Organisations Non-Gouvernementales a voté lundi par 12 voix contre 3 la reconnaissance de cette ONG, une décision qui lui donne un accès permanent à sa tribune. Or, Israël, qui a placé le PCR en 2010 sur sa liste des organisations illégales, estime que cette ONG est liée au Hamas, qu’elle promeut « la propagande anti-israélienne en Europe », et que certains de ses hauts responsables sont liés à des organisations qui financent le Hamas, qu’Israël considère comme une organisation terroriste, de même que l’Union européenne ou encore les Etats-Unis. La raison avancée par les autorisations israéliennes au moment de placer le PCR sur sa liste des organisations illégales en 2010 était qu’elle servait à l’organisation et à la coordination du Hamas en Europe.
Dans un communiqué mis en ligne sur son site, le PCR de son côté a nié tout lien avec le Hamas, dont la charte prône la destruction d’Israël. Il n’empêche que la mission qu’elle s’est assignée, le retour de tous les réfugiés palestiniens et de leurs descendants, est l’un des points les plus sensibles du conflit israélo-palestinien. Israël estime que ce retour équivaudrait à la fin de l’existence de l’Etat juif.
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