Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), les combats se sont poursuivis avec acharnement hier vendredi entre les forces du régime et les djihadistes de l’Etat islamique qui veulent s’emparer de Hassaké, chef-lieu de la province éponyme située dans le nord-est du pays.
Les combats étaient plus localisés dans les abords sud de la ville, dont le contrôle est pour le moment partagé entre le régime et les forces kurdes. L’armée bombarderait violemment les positions djihadistes, ce qui aurait poussé de nombreuses familles à fuir vers les quartiers kurdes, dans le nord et l’ouest. Depuis son commencement le 30 mai, la bataille de Hassakié a entraîné la mort d’au moins 130 personnes, 71 côté régime et 59 djihadistes dont 11 kamikazes à bord de voitures piégées, un grand classique des attaques des djihadistes de l’Etat islamique. Pour le moment, l’Etat islamique s’est emparé d’une prison, d’une station d’électricité, ce qui a provoqué un black-out dans la ville, et des positions militaires près de la ville. Si les djihadistes poursuivaient sur leur lancée et parvenaient à se rendre maîtres de la ville, la défaite serait cuisante pour le régime. Ce serait la troisième capitale provinciale dont Damas perdrait le contrôle après Raqa, dans le nord du pays, qui est devenu le bastion de l’Etat islamique, et la capitale provinciale d’Idleb, dans le nord-ouest, qui est aux mains du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, et de rebelles syriens.
Ailleurs dans le pays, les combats se poursuivent avec tout autant d’acharnement. Une bataille féroce oppose actuellement le Front Al-Nosra et ses alliés d’une part et l’Etat islamique de l’autre près de la cité de Marea, au nord d’Alep, qui est située sur une route menant à la Turquie, cruciale pour le ravitaillement.
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