La Cour de cassation égyptienne a annulé l’abandon des accusations de complicité contre l’ex-président Hosni Moubarak dans le cadre de l’affaire des meurtres des manifestants au cours de la révolte populaire de 2011, ayant abouti à la chute de son régime. L’ancien dirigeant devra finalement en répondre devant la justice.
De manière plus précise, cette affaire porte sur les meurtres de 846 manifestants au cours des 18 journées révolutionnaires de janvier et février 2011. Hosni Moubarak, 87 ans, était accusé d’en avoir été complice avant qu’un tribunal ordonne, en novembre dernier, l’abandon des charges l’accablant. Une décision que vient d’annuler la Cour de cassation.
Pour rappel, l’ex-chef d’Etat égyptien avait été condamné, en juin 2012, en première instance à la prison à perpétuité. Mais, en novembre 2014, un autre tribunal avait relaxé Hosni Moubarak, estimant qu’il y avait des vices et des irrégularités dans les accusations portées contre lui. Par la suite, le 2 décembre dernier, le parquet avait fait appel de la décision d’abandon des charges en faveur de l’ex-raïs. C’est cette démarche qui a abouti, six mois après, à la décision de la Cour de cassation d’annuler cet acquittement. Bref, Hosni Moubarak devra passer, une fois de plus, à la barre le 5 novembre prochain.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Hosni Moubarak est un habitué des tribunaux depuis sa destitution. Ainsi, pas plus tard qu’en mai dernier, il avait été condamné, avec ses deux fils, à trois d’emprisonnement pour corruption. Il leur avait été reproché le détournement de fonds publics à hauteur de plus de 10 millions d’euros (11 millions de dollars).
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