Des responsables et des médias ont indiqué qu’une institution judiciaire égyptienne a demandé la modification de certaines dispositions du projet de loi antiterroriste préparé le gouvernement mais pas celle enfreignant la liberté de la presse, qui constitue pourtant l’un des points les plus controversés de ce texte.
Ces sources faisaient allusion au Conseil suprême de la justice, qui n’a pas demandé la révision de la disposition prévoyant des mesures légales à l’encontre des médias diffusant des bilans d’attentats contradictoires par rapport aux informations émanant des communiqués officiels. Une information passible de deux ans d’emprisonnement au minimum. Par contre, cet organe de justice a demandé de revoir une mesure avalisant la création de tribunaux antiterroristes spéciaux et une autre permettant l’éventuelle absence d’un accusé en détention au cours de son procès.
Ce projet de loi est né après la survenue d’une série d’attaques coordonnées perpétrées par une organisation djihadiste égyptienne affiliée au groupe Etat Islamique (EI) contre les forces de l’ordre dans le Nord-Sinaï. Ce qui a donné lieu à de violents affrontements entre l’armée et les rebelles islamistes. Selon un bilan dressé par l’armée, 21 militaires avaient trouvé la mort lors de ces combats. De leur côté, certains médias ont rapporté des chiffres plus importants en citant des responsables de la sécurité. A en croire un responsable, le gouvernement pourrait effectuer les modifications sollicitées dès lundi. La même autorité a jugé que les critiques relatives à propos de la couverture médiatique des attentats formulées par les organisations de défense des droits humains et le syndicat égyptien de la presse constituaient une « réaction exagérée ».
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