D’après des informations émanant de l’agence officielle Bna, l’activiste bahreïni des droits humains Nabil Rajab a fait l’objet lundi d’une grâce du roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa pour « des raisons de santé ».
L’organe de presse s’est contenté d’indiquer que le souverain bahreïni a accordé « une grâce spéciale à Nabil Rajab pour des raisons de santé », sans apporter plus de précisions. Pas plus tard qu’en mi-mai dernier, la peine de prison de six mois prononcée au mois de janvier précédent à l’encontre de ce militant pour « atteinte aux institutions de l’Etat » a été confirmée par une Cour d’appel. Pour rappel, Nabil Rajab avait fait l’objet d’une plainte des ministères de l’Intérieur et de la Défense, qui l’accusaient d’avoir « porté atteinte et mis en doute la compétence de leurs employés ».
Comme si cela ne suffisait pas, M. Rajab avait été interpellé le 2 avril dernier dans le cadre d’une toute autre affaire, après avoir été accusé de propager de « fausses nouvelles » sur l’implication de son pays dans la coalition militaire arabe mise sur pied contre les insurgés chiites au Yémen. Selon l’accusation, l’activiste avait estimé que cette opération constituait une « agression » et une « atteinte à une institution de l’Etat ».
L’arrestation de Nabil Rajab avait suscité un vaste mouvement de contestation. Ainsi, les USA, qui sont alliés à Bahreïn, avaient demandé à ce qu’il soit relâché alors que les proches du militant alimentaient un compte sur le réseau social Twitter dans l’objectif d’appeler non seulement à sa libération mais également au respect des droits humains dans le pays.
Poster un Commentaire