Selon des informations émanant de l’ONG Yazda, les femmes yazidies qui ont été victimes de violences sexuelles par les éléments de l’organisation de l’Etat Islamique (EI) souffrent d’un manque d’assistance mentale et psychologique nonobstant les structures à disposition.
Créée il y a un an, cette organisation de la société civile accueille 400 femmes dans un centre situé dans la localité de Dohouk au Kurdistan irakien : « nous recueillons chaque semaine trois à quatre esclaves en fuite … Mais, ces filles qui ont fui Daech (acronyme désignant le groupe EI en arabe), elles n’ont pas d’endroit où vivre, elles vivent dans des tentes surpeuplées avec d’autres réfugiés », a rapporté Jameel Chomer, employé par Yazda. De l’avis du chercheur Matthew Barber de l’Université de Chicago et membre du réseau de l’ONG irakienne, ces femmes ne disposent pas encore d’assez de soutien en vue de se reconstruire. A titre d’illustration, il a parlé du cas de certaines adolescentes traumatisées reçues par Yazda, qui, selon lui, ont besoin d’être suivies par des thérapeutes professionnels. Malheureusement, l’ONG n’est pas capable, pour l’heure, d’en offrir les services. « Certaines personnes ont reçu une formation pour gérer les traumatismes mais elles ne sont pas expertes dans la prise en charge de victimes de torture », a déploré M. Chomer.
D’après les estimations de Yazda, environ 3 000 femmes yazidies demeurent encore détenues par les djihadistes de l’EI sur le territoire irakien. Depuis plusieurs mois, cette ONG a sans cesse répété que des milliers de femmes de la même communauté ont été enlevées ou tuées.
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