Inde : des violences dans le Gujarat font neuf morts

violence-indeDes manifestations qui ont dégénéré ont causé la mort d‘au moins neuf personnes en Inde dans l’Etat du Gujarat d’où est originaire le Premier ministre Narendra Modi. Il s’agit du pire épisode de violences dans cet Etat, pourtant régulièrement touché par des violences entre communautés, depuis plus d’une décennie.

Tout a démarré par l’arrestation de Hardik Patel, le leader des Patidas, également appelés Patels, une caste de fermiers et d’hommes d’affaires aisés représentant quelque 12% de la population du Gujarat.

Les manifestations de protestation qui ont suivi, pendant lesquelles les manifestants ont également protesté contre des mesures de discrimination positive pratiquées en faveur de castes inférieures, ont rapidement basculé dans la violence. Mardi, une centaine de bus, de voitures et de postes de police ont été incendiés. Le directeur général de la police a rapporté hier mercredi la mort de trois personnes dans la ville d’Ahmedabad, la principale ville du Gujarat où environ un demi-million de manifestants s’étaient rassemblés la veille. Par ailleurs deux personnes ont été tuées mercredi après que la police ait ouvert dans le district de Banaskantha, au nord de l’Etat. Une autre est tombée sous les balles des forces de l’ordre dans le district voisin de Mehsana. Deux autres individus, dont un homme qui était détenu par la police, ont succombé à leurs blessures tard mercredi. Un agent de police est aussi mort à l’hôpital après avoir été battu par la foule dans la rue, selon les autorités. Une dizaine de policiers ont également été blessés dans ces violences.

Les autorités de l’Etat du Gujarat ont déployé des forces armées et décrété un couvre-feu pour contenir les violences. Le Premier ministre Narendra Modi qui fut le chef de l’exécutif du Gujarat pendant plus de 10 ans a lancé un appel au calme lors d’une allocution télévisée prononcée en gujarati mercredi. Le meneur du mouvement, Hardik Patel a fait de même après sa remise en liberté dans la nuit de mardi à mercredi tout en promettant de maintenir la pression.