Dans un communiqué mis en ligne mercredi, le « Jaich al-Mouhajirine wal Ansar », un groupe djihadiste composé entre autres de tchétchènes, d’ouzbeks et de tadjiks, a prêté allégeance au Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.
Le groupe djihadiste a justifié son ralliement à Al-Qaïda par sa volonté de faire front commun face au régime de Damas, à son allié russe et à la coalition menée par Washington. Le Front al-Nosra est l’un des belligérants les plus influents dans le conflit syrien. Avec des alliés rebelles islamistes, il contrôle la province d’Idleb dans le nord-ouest du pays et combat dans plusieurs autres régions du nord et du centre.
Mais, tout comme l’Etat islamique, il est également ciblé par les frappes aériennes que la coalition conduite par les Etats Unis mène depuis un an contre les djihadistes. Par ailleurs, l’annonce de Jaich al-Mouhajirine wal Ansar intervient au moment où la Russie, principal allié du régime de Bachar al-Assad et qui a une longue histoire en Asie centrale, renforce sa présence militaire en Syrie pour combattre les djihadistes.
Fort de 1 500 hommes, le Jaich al-Mouhajirine wal Ansar combat en particulier dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie. Il a fait son apparition dans le conflit syrien en 2012. Seuls 10% de ses membres sont Syriens. Son actuel chef, Abou Ibrahim al-Khorassani, a récemment succédé à Salaheddine al-Chichani, un Tchétchène qui a été écarté pour avoir refusé de combattre le groupe Etat islamique, rival d’Al-Nosra sur le front djihadiste en Syrie.
Entre régime, rebelles, djihadistes et Kurdes, le jeu des alliances et des accords tacites continue en Syrie, complexifiant encore plus un conflit qui a fait en plus de quatre ans de guerre, plus de 240 000 morts et provoqué le déplacement de millions de Syriens.
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