La reprise des discussions au plus haut niveau entre Moscou et Washington, ainsi que les récentes déclarations de la Russie permettent d’espérer une résolution, improbable il y a encore quelques semaines, du conflit en Syrie même si l’issue semble encore lointaine.
Selon le député russe Alexandre Iouchtchenko en visite à Damas, le président syrien Bachar al-Assad s’est dit prêt samedi à organiser des élections présidentielles et législatives une fois le pays « libéré » des combattants du groupe djihadiste Etat islamique avec la participation de « toutes les forces politiques qui veulent que la Syrie prospère ». Bachar compte lui-même y participer « si le peuple n’y est pas opposé ».
La proposition d’élections présidentielles avait été faite par la Russie dans son initiative diplomatique pour parvenir à un règlement politique du conflit syrien.
Selon un communiqué de la diplomatie russe, la position occidentale serait en train de changer. Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et son homologue le secrétaire d’Etat américain, John Kerry se sont parlés au téléphone samedi, évoquant les modalités d’organisation d’un processus politique entre le gouvernement syrien et l’opposition ».
Dans le cadre de la préparation de ces élections, en dépit du fait que les rebelles y soient catégoriquement opposés pour le moment, Sergueï Lavrov affirme avoir bon espoir d’amener prochainement, toutes les parties du conflit syrien « à la table des négociations ».
La Russie a également surpris son monde en proposant une couverture aérienne par les forces russes aux forces de l’opposition qui combattent l’Etat islamique alors que les Occidentaux accusent la Russie d’avoir bombardé des positions de rebelles modérés dans son souci de défendre Bachar al-Assad. Cette déclaration russe a laissé les rebelles syriens incrédules, dont l’ASL (Armée Syrienne Libre), affirmant que la Russie devait en premier lieu cesser de bombarder les positions de ses combattants avant de parler de solution politqiue.
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