L’Iran, un des fidèles alliés du régime syrien de Bachar Al-Assad, a été invité pour la première fois, à prendre part aux pourparlers sur la crise syrienne prévue en fin de semaine, a annoncé hier mardi, le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby.
Cette participation marquerait un tournant diplomatique majeur dans le sillage d’une guerre qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011.
Ces pourparlers se tiendront à Vienne en Autriche, dans la foulée d’une première rencontre la semaine dernière entre les Etats-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite et la Turquie. Ces nouvelles discussions doivent se tenir vendredi, mais plusieurs diplomates évoquent des rencontres préparatoires dès jeudi soir.
Une douzaine de délégations devraient participer aux discussions de Vienne, dont l’objectif est de définir le cadre multilatéral nécessaire à une transition fructueuse en Syrie. Si la présence de l’Iran est fortement pressentie, la diplomatie américaine n’a pas précisé qui lui transmettrait l’invitation et la réaction de Téhéran à cette invitation.
Mais si le sort du président syrien Bachar al-Assad devrait continuer à diviser Washington et Moscou, des signes de possibles avancées se multiplient. Il y a la présence de l’Iran aux négociations en cours mais également l’entretien téléphonique hier du président américain Barack Obama qui a appelé le roi Salmane d’Arabie saoudite pour évoquer une possible « transition politique en Syrie », selon un compte-rendu diffusé par la Maison-Blanche qui n’évoque pas la place de Téhéran dans les discussions à venir.
L’évolution de la situation est vue d’un bon œil par l’ancien secrétaire général des Nations unies et ancien médiateur de l’ONU pour la Syrie Kofi Annan. Ce dernier estime qu’une coopération entre la Russie et les Etats-Unis rend tout à fait possible une solution en Syrie. Pendant sa médiation, Kofi Annan était parvenu à une première conférence internationale sur la Syrie à Genève appelée « Genève I » qui avait abouti le 30 juin 2012 à la signature par les grandes puissances d’un plan de règlement du conflit prévoyant une transition politique. Mais ce plan n’avait pas été suivi d’effet.
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