Les Etats-Unis ont décidé de renforcer l’implication de leurs forces spéciales engagées dans la lutte contre l’organisation de l’Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak, tout en espérant que leurs partenaires de la coalition internationale fourniront des efforts supplémentaires dans le même sens.
Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter a déclaré mardi, devant une commission du Congrès que les Etats-Unis continuent à accélérer leurs efforts à la suite des attentats du 13 novembre à Paris. Dans la foulée, il a appelé les autres Etats de la coalition internationale antidjihadiste à faire de même.
Washington semble disposé à envoyer davantage d’éléments sur ces territoires, s’éloignant un peu plus du principe du «pas de soldats sur le terrain» établi depuis longtemps par le chef d’Etat américain, Barack Obama.
En clair, Carter a fait savoir que les USA procèdent actuellement au déploiement en Irak d’une « unité spécialisée » de forces d’élite aux côtés des forces irakiennes et des combattants kurdes peshmergas, en vue d’attaques aériennes ponctuelles contre le groupe EI. Selon Ashton Carter, il s’agit entre autres, de « multiplier en Irak et en Syrie des opérations comme celle dirigée en mai 2015, contre Abou Sayyaf, un haut responsable du groupe ». Et d’ajouter que ce leader djihadiste avait été abattu alors que son épouse avait été arrêtée, ce qui a donné accès à de nombreux et précieux renseignements sur EI.
En outre, les USA sont disposés à renforcer le contingent de 50 militaires des forces spéciales en cours de déploiement dans le nord-est de la Syrie pour apporter des conseils aux forces arabes et kurdes, a révélé Carter.
En toute vraisemblance, le gouvernement américain ne veut pas être le seul à fournir plus d’efforts dans la lutte contre les djihadistes : « j’espère que les attentats de Paris vont galvaniser toute l’Europe pour en faire plus », a souhaité Carter avant de lancer un appel similaire aux Etats limitrophes de l’Irak et de la Syrie.
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