Les revenus de l’Algérie issus du pétrole et du gaz ont reculé d’environ 41 % en 2015, ce qui a occasionné au pays un déficit commercial de 13,71 milliards de dollars, révèlent des statistiques du ministère algérien des Finances relayées mardi par divers organes de la presse locale.
Les recettes pétrolières et gazières de cet Etat maghrébin, précise les mêmes sources, se sont chiffrées à 35,72 milliards de dollars en 2015, contre 60,4 milliards de dollars en 2014. Cette contreperformance est particulièrement inquiétante du fait que les exportations de pétrole et de gaz constituent 60 % du budget de l’Etat algérien et 97 % des exportations totales du pays.
A titre d’information, les réserves de change de l’Algérie se chiffrent à peu près à 150 milliards de dollars et ce pays n’est que très peu endetté. Aussi est-il capable de supporter le contrecoup de la chute du prix du baril. Toutefois, de l’avis de certains analystes et économistes, l’Algérie devrait se réformer afin de diversifier son économie et diminuer sa dépendance des hydrocarbures.
Par ailleurs, le ministère des Finances a indiqué qu’en 2015, les exportations algériennes ont reculé de 40 % en valeur, à 37,78 milliards de dollars, et les importations de 12 %, à 51,501milliards de dollars. Quant au déficit commercial, il a plus que triplé, étant donné qu’il ne se chiffrait qu’à 4,3 milliards de dollars en 2014. Essayant d’adapter le budget à ce nouveau contexte, le Parlement a d’ores et déjà avalisé une diminution de 9 % des dépenses publiques et voté en faveur de l’augmentation des prix de certains produits largement subventionnés à l’instar de l’essence, du gaz et de l’électricité.
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