Le système de santé en Syrie est dans un état critique

L’UOSSM, un vaste réseau de médecins syriens, a annoncé mercredi, qu’il faudrait plus de 8 milliards de dollars d’investissements selon ses estimations, pour reconstruire le système de santé syrien, éprouvé, de même que le système d’enseignement médical, par près cinq années de conflits et par la fuite des médecins.

Qualifiée de « plus grande crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale » par la Commission européenne, la situation sur le terrain en Syrie est critique alors que le système de santé qui était équivalent avant le conflit, à celui d’un pays moyen en voie de développement. Aujourd’hui, quelque 11,5 millions de Syriens sur les 13,5 millions vivant dans les zones non contrôlées par le gouvernement, auraient besoin d’une prise en charge médicale. L’espérance de vie est passée de 75 ans avant la guerre à 55,7 actuellement. Et le nombre de morts augmente en raison des épidémies, dont la polio, qui refont leur apparition dans le pays faute de campagne de prévention et de vaccination.

Le second facteur responsable de la détérioration du système de santé dans le pays est la pénurie de médecins. Plus de 90% d’entre eux ont fui le pays depuis le début du conflit mi-mars 2015. Aujourd’hui, le rythme moyen est la perte d’un cadre médical par jour. Les soins sont pour la plupart assurés par des étudiants ou des « personnes de bonne volonté ».

Entre août 2012 et décembre 2015, 330 structures sanitaires, dont 177 hôpitaux, ont été détruites par des attaques ciblées et 697 médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers et autre personnel de santé ont été tués. La responsabilité de Damas est particulièrement mise en avant. Amnesty International accuse l’armée syrienne et ses alliés d’être responsable de 90% des destructions des hôpitaux et des attaques menées contre le personnel de santé.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise