Le week-end a été particulièrement sanglant avec une cinquantaine de villageois tués samedi soir dans une attaque au nord-est du Nigéria et trois autres personnes ont été tuées et 56 blessées dans deux attentats-suicides au Tchad voisin. Les deux frappes portent la signature du groupe terroriste nigérian Boko Haram.
L’armée et des témoins locaux assurent que les insurgés de Boko Haram sont arrivés à bord de deux voitures et de motos samedi, dans le village de Dalori, une localité proche de Maiduguri, où ils ont ouvert le feu et brûlé des maisons.
D’après le porte-parole de l’armée nigériane, Mustapha Anka, trois femmes kamikazes ont tenté de se mêler aux villageois, ont été « interceptées puis ont explosé ». Des habitants et un travailleur humanitaire avancent un bilan d’une cinquantaine de personnes tuées tandis que la Nema, l’Agence de gestion des situations d’urgence, avançait hier dimanche un bilan provisoire de « 46 morts et 35 blessés ».
Le lendemain, hier dimanche, c’était au tour du voisin tchadien de subir des attaques terroristes. Tout d’abord un kamikaze s’est fait exploser dans la localité de Guié, un village situé sur les rives du lac Tchad, tuant une personne et en blessant 32 autres. Un deuxième attentat suicide dans le village de Miterine, pas loin de Guié, a ensuite fait deux morts et 24 blessés.
Boko Haram est bien évidemment le premier suspect après ces attaques au Nigéria et au Tchad à cause du mode opératoire qui est le sien et ensuite parce que les zones frappées se trouvent dans une région régulièrement ciblée par le groupe islamiste nigérian. La région du lac Tchad est placée sous le régime de l’état d’urgence pour tenter de lutter contre les attaques de Boko Haram. La coalition mise en place par les quatre pays riverains du lac Tchad ainsi que le Bénin pour combattre les islamistes, les a certes affaiblis mais la nébuleuse islamiste ne s’est pas encore avouée vaincue.
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