Le processus démocratique en Iran suscite des interrogations

La République islamique d’Iran va tenir le vendredi 26 février prochain deux élections : les législatives et l’élection de l’Assemblée des experts, une institution chargée de nommer le Guide suprême.

Ce double scrutin verra la confrontation des trois principales tendances politiques du pays, à savoir les réformistes, les modérés et les conservateurs, des positions cristallisés autour de la question de l’accord sur le nucléaire iranien. Il est également repris par les détracteurs du régime iranien qui dénoncent une parodie de démocratie.

Pour les autorités iraniennes, qui se vantent d’être un modèle de stabilité politique dans la région, ces élections confèrent la légitimité à leur pouvoir, une légitimité indispensable pour attirer les capitaux étrangers dont ils ont cruellement besoin pour empêcher les mécontentements et révoltes dus à l’épuisement économique de leur pays fragilisé par les sanctions internationales, mais surtout par la corruption systémique.

Les législatives de cette semaine seront les dixièmes depuis la Révolution islamique de 1979. Mais pour beaucoup d’opposants au régime, les élections iraniennes ne sont pas la traduction de la libre volonté du peuple et n’auraient pour unique objectif que de maintenir le statu quo dans un régime dénué de capacité de réforme. Et de nombreuses raisons sont avancées pour justifier ce point de vue.

Selon les opposants, ceux qui sont désignés comme candidats ne sont représentatifs que d’une très petite fraction de la population, à savoir les groupes qui ont un intérêt direct dans le système. En effet, le Conseil des Gardiens de la Constitution ne reconnaît la compétence des candidats qu’après examen de leur loyauté vis-à-vis du régime. Cette année, seulement 51% des candidats aux législatives ont vu leur compétence reconnue après un long processus de désignation.

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