Regain de tension au Moyen-Orient après les tirs de missiles iraniens

Les Gardiens de la révolution, unité d’élite de l’armée iranienne, ont annoncé avoir procédé hier mercredi, à deux nouveaux tirs de missiles balistiques, précisant que ces missiles avaient été conçus pour atteindre Israël. La veille déjà, des essais similaires avaient provoqué de vives critiques de la part des Etats-Unis.

Selon des images diffusées par la télévision publique, deux missiles Qadr ont été lancés depuis un site situé dans le nord de l’Iran. Ils auraient atteint des cibles dans le sud du pays, à environ 1.400 kilomètres de distance. Le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la division aérospatiale des Gardiens de la révolution, a déclaré que la raison d’être de ces missiles était de permettre à l’Iran d’être en mesure d’atteindre le régime sioniste en profitant d’une distance de sécurité. Les agences de presse iraniennes ont indiqué que les missiles lancés mercredi portaient l’inscription en hébreu « Israël devrait être rayé des pages de l’Histoire ».

Comme il fallait s’y attendre, les tirs de missiles iraniens ont suscité de vives réactions. Dès les essais de mardi, Washington a menacé l’Iran de nouvelles sanctions. En Israël, le ministre de la Défense Moshe Yaalon a déclaré à la radio que ces tirs de missiles montraient que l’Iran n’avait pas changé et restait un pays hostile malgré la mise en œuvre de l’accord encadrant ses activités nucléaires et les gestes d’ouverture vers l’Occident du président iranien, Hassan Rohani.

Le stock iranien de missiles balistique à courte et moyenne portée contient des dizaines de missiles, ce qui en fait le stock le plus important de la région. Selon certains analystes, les tests de missiles iraniens sont l’illustration de la bataille qui se joue en Iran entre les partisans d’une ligne dure opposés à la normalisation des relations avec l’Occident et le gouvernement du président Rohani, relativement modéré, qui souhaite attirer des investissements étrangers dans son pays.