L’ ONU décide une enquête sur les violences en Syrie

Bachar Al-Assad tient bon mais inexorablement, l’étau se resserre sur lui. Deux jours après sa quatrième intervention télévisée depuis le début du mouvement de contestation dans son pays, le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a approuvé hier mardi 23 août 2011 la création d’une commission d’enquête indépendante qui procèdera aux investigations sur les violences contre les civils.
La création de cette commission figurait dans la résolution proposée par les Etats-Unis, l’Union Européenne, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, le Qatar et le Koweït. Le rapport de ladite commission est attendu avant la fin du mois de novembre. Face aux accusations de crime contre l’humanité qui sont adressées à son pays, Faysal Khabbaz Hamoui, le représentant de la Syrie aux Nations Unies certifie que son pays autorisera une mission des nations Unies sitôt qu’elle aura bouclé sa propre enquête. Une première mission d’experts des Nations-Unies dépêchés pour enquêter sur la répression en Syrie et dont le rapport a été publié la semaine dernière s’est déjà vue refuser l’entrée dans le pays et a dû se contenter des témoignages de déplacés syriens dans les pays voisins.
Bachar Al-Assad s’approche lentement mais sûrement du pied du mur. D’un côté bousculé par la communauté internationale qui ne relâche pas sa pression et de l’autre par des manifestants galvanisés par l’entrée des rebelles libyens dans Tripoli sont descendus lundi par milliers dans les rues pour réclamer une énième fois le départ du président syrien.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise