Syrie : Plus de cinquante civils tués dans des bombardements à Alep

Alep, la deuxième ville de Syrie, a connu hier jeudi, sa journée la plus meurtrière en une semaine. Un hôpital situé dans un quartier rebelle a notamment été visé par des bombardements des avions russes et syriens, faisant en une journée, pas moins de 53 victimes parmi les civils, ce qui a provoqué une vague d’indignation internationale.

L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres, a précisé pour sa part, que 31 civils, dont trois enfants, ont été tués par des frappes aériennes du régime et 22 autres personnes, dont deux enfants, ont péri dans des bombardements rebelles.

L’hôpital Al-Quds, situé dans un quartier rebelle d’Alep et qui était le principal centre pédiatrique de la région selon l’organisation «Médecins Sans Frontières» qui le soutenait, a notamment été la cible de raids aériens, une attaque condamnée par les Nations unies et par les Etats-Unis.

Toujours selon l’OSDH, les bombardements ont fait en une semaine à Alep plus de 200 morts et des centaines de blessés. Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé qu’Alep, divisée depuis 2012 entre des quartiers ouest tenus par le régime et des quartiers est sous contrôle des rebelles, est désormais « aux portes d’un désastre humanitaire ». La reprise des combats va empêcher des centaines de milliers de Syriens de recevoir une aide d’urgence.

Et la situation ne pourrait que s’empirer avec l’annonce hier à Damas par al-Watan, un quotidien bien informé et proche du régime de Bachar El-Assad, d’une offensive en préparation par l’armée syrienne contre cette ville et la province du même nom.

L’émissaire des Nations unies pour la Syrie Staffan de Mistura a appelé la Russie et les Etats-Unis, parrains d’une trêve entrée en vigueur le 27 février et qui a pratiquement volé en éclats aujourd’hui, à prendre une «initiative urgente» pour la remettre en selle.