Un Saoudien condamné à la peine capitale pour meurtre, a été exécuté dimanche, par décapitation, portant à 89 cas, le nombre des exécutions enregistrées depuis le début de cette année, dans le Royaume d’Arabie saoudite.
D’après un communiqué du ministère saoudien de l’Intérieur relayé par l’agence de presse officielle SPA, la justice saoudienne avait reconnu Saad al-Zahrani coupable d’avoir tué par balle un autre citoyen saoudien au cours d’une dispute. Son exécution par décapitation a eu lieu dans la région de Jeddah, située dans l’ouest du territoire saoudien.
D’après un décompte effectué par l’AFP, sur la base de données officielles, les autorités saoudiennes ont procédé à 89 exécutions depuis le début 2016. A titre de rappel, 47 personnes condamnées à mort pour « terrorisme » ont été exécutées le 2 janvier dernier. Le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr faisait partie de ce groupe. Sa mort a d’ailleurs donné lieu à des tensions entre Ryad et Téhéran.
Au cours de l’année dernière, 153 personnes ont été exécutées dans le royaume wahhabite. Un niveau qui n’avait plus été atteint en l’espace de deux décennies dans ce pays régi par une interprétation stricte de la loi islamique.
Afin de justifier l’application de la peine capitale, les autorités saoudiennes invoquent l’effet de la dissuasion. En Arabie saoudite, toute personne coupable de meurtre, narcotrafic, terrorisme, viol et vol à main armée est susceptible d’être condamnée à la peine de mort.
D’après un récent rapport d’Amnesty International, l’Arabie saoudite fait partie de cinq Etats totalisant le plus grand nombre d’exécutions en 2015, aux côtés de la Chine, des USA, du Pakistan et de l’Iran.
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