Le nombre des décapitations en croissance en Arabie Saoudite

Une décapitation de plus a eu lieu mercredi en Arabie Saoudite portant à 90 personnes, le nombre des exécutions enregistrés dans ce pays depuis le début de cette année, suivant un décompte réalisé par l’AFP sur la base de données officielles.

D’après un communiqué du ministère de l’Intérieur relayé par l’agence de presse officielle SPA, un citoyen saoudien, Mofrah al-Harissi, qui avait été condamné à la peine capitale pour meurtre, a été exécuté par décapitation mercredi dans la région de Jazane, située dans le sud du territoire saoudien.

D’après un rapport d’Amnesty International (AI) rendu public le mois dernier, 158 personnes avaient été exécutées en Arabie Saoudite au cours de l’année dernière. Un nombre qui n’avait plus été atteint depuis deux décennies dans ce pays. Du coup, le royaume wahhabite s’est placé sur le podium des Etats appliquant le plus fréquemment la peine de mort dans le monde, aux côtés de l’Iran, des Etats-Unis et du Pakistan. Selon AI, 89 % des exécutions recensées en 2015 ont eu lieu dans ces pays.

En Arabie Saoudite, toute personne déclarée coupable d’apostasie, meurtre, narcotrafic, viol et vol à main armée risque d’être condamnée à mort. Certaines sources ajoutent à cette liste d’autres «crimes» comme l’espionnage, l’homosexualité ou la sorcellerie. Ce pays est régi par la loi coranique ou charia, qui ne s’appuie pas sur un Code pénal. Les magistrats disposent donc d’une importante marge de manœuvre. Ces exécutions sont effectuées, en majorité, par décapitation publique ou via un peloton d’exécution.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise