Libye : une trentaine de militaires du gouvernement d’union tués dans des combats contre l’EI

Le dernier bilan de l’attentat à la voiture piégée et des affrontements entre les forces de sécurité du gouvernement d’union nationale et l’Etat islamique mercredi, divulgué par le centre des opérations militaires, fait état de 32 morts au sein des forces libyennes.

La voiture piégée a explosé dans le village de Bouairat El-Hassoun, à environ 60 kilomètres à l’ouest de Syrte, le bastion de l’Etat islamique en Libye. Les forces du gouvernement d’union nationale affirment cependant avoir le contrôle de ce village. Dans le même temps, des combats ont eu lieu non loin d’Abou Grein, une ville située à 130 kilomètres à l’ouest de Syrte et reprise mardi par les forces loyales au gouvernement de Tripoli au groupe Etat islamique. Le premier bilan de ces violences faisait état de 18 morts.
 
Ces violences illustrent toutes les peines qui attendent le gouvernement d’union, installé dans la capitale Tripoli il y a un mois et demi, dans sa pacification du pays. La Libye est gangrénée par les affrontements entre miliciens, et le danger djihadiste, depuis l’émergence de l’Etat dans le pays en 2014, gagne en ampleur de jour en jour.
 
Pour l’aider dans sa tâche, la communauté internationale, cédant à la demande des nouvelles autorités libyennes, réfléchit à un assouplissement de l’embargo sur les ventes d’armes. L’Etat islamique est particulièrement visé à travers cette mesure. L’ONG Human Rights Watch a accusé le groupe djihadiste d’avoir mené au moins 49 exécutions extrajudiciaires à Syrte, et de soumettre la population de cette ville côtière à « rude épreuve », détournant nourriture, médicaments, carburant et argent. Plus des deux  tiers des 80 000 habitants de la ville ont fui après l’arrivée du groupe Etat islamique à la fin 2014.

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