Bahreïn : Evasion de détenus de la prison d’Al-Hadd

Les forces de sécurité bahreïnies ont appréhendé samedi, lors d’une chasse à l’homme, onze membres d’un groupe de détenus qui s’est évadé  de la prison d’Al-Hadd, située à l’est de Manama, a annoncé lundi une source officielle.

Les autorités bahreïnies n’ont pas précisé si les évadés étaient des criminels de droit commun ou des prisonniers politiques. Bon nombre de ces derniers ont été arrêtés et condamnés par la justice bahreïnie dans un contexte de répression contre les protestataires issus de la majorité chiite de ce pays.

Le ministère bahreïni de l’Intérieur s’est contenté d’annoncer dans un communiqué, l’évasion ayant eu lieu vendredi du groupe de prisonniers alors détenus au centre pénitentiaire d’Al-Hadd, situé à proximité de l’île de Mouharraq. Et d’ajouter que « des recherches sont en cours pour retrouver les évadés, dont certains ont été capturés».

Le ministère de tutelle n’avait pas donné de chiffres et ni indiqué les charges pesant sur ces détenus, contrairement à certaines sources médiatiques locales. Le journal Akhbar Al-Khaleej, rapporte qu’une vingtaine de prisonniers avaient réussi à s’enfuir du centre pénitentiaire d’Al-Hadd, précisant que les évadés «ont réussi à s’emparer d’un bus pour s’enfuir après avoir agressé des gardiens et des policiers, blessant certains d’entre eux».

Dans le cadre de la recherche des détenus en cabale, les forces de sécurité ont mis en place divers check-points à l’entrée et à la sortie de l’île de Mouharraq. Les résultats de ces mesures ne sont pas faits attendre. Ainsi, samedi, le ministère de l’Intérieur a annoncé que 11 des 17 évadés ont été retrouvés. En même temps, 5 de leurs complices ont été arrêtés. Quant aux 6 détenus restants, ils demeurent encore en cavale.

Dirigé par une dynastie sunnite, le royaume de Bahreïn est déstabilisé par des troubles épisodiques depuis la répression, en février 2011, d’une vague de protestation initiée par la majorité chiite avec l’avènement du printemps arabe. Celle-ci milite pour l’instauration d’une véritable monarchie constitutionnelle dans cette petite monarchie pétrolière.