La justice bahreïnie a condamné lundi cinq chiites, comparaissant dans le cadre de deux procès distincts, à de fortes peines d’emprisonnement et au retrait de leur nationalité pour rapports présumés avec des organisations « terroristes » à Bahreïn.
Le parquet a annoncé dans un communiqué, que trois prévenus ont été reconnus coupables d’êtres membres du mouvement chiite «Les Brigades Al-Mokhtar», de détention d’armes et de participation dans des attaques contre les forces de l’ordre. Sur la base de ces accusations, ils ont été condamnés, chacun, à 15 ans de prison. En plus, cette instance a décidé de leur retirer leur nationalité. D’après le parquet, un des prévenus, qui s’est enfui en Irak, a été jugé par contumace.
Dans l’autre procès, la même instance a condamné un membre présumé du mouvement islamique chiite Wafa à une peine de 10 ans d’emprisonnement ainsi qu’un co-accusé à trois ans de prison. Ces deux prévenus ont été également déchus de leur nationalité. Selon le parquet, ces prévenus avaient été interpellés pour leur participation présumée à un attentat à la bombe, perpétré le 22 janvier dernier dans un village chiite situé à proximité de la capitale bahreïnie, Manama.
Bahreïn est secoué par des troubles épisodiques depuis la répression d’une vague de protestation qui a débuté en février 2011 dans le contexte du Printemps arabe. Animé par la majorité chiite, ce mouvement milite pour l’instauration d’une véritable monarchie constitutionnelle dans ce pays dirigé par une dynastie sunnite. En réaction, la justice a alourdi les peines d’emprisonnement à l’encontre de suspects condamnés pour violences.
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