L’Iran remet en question le volet A380 de la commande à Airbus

Plusieurs sources proches du dossier ont révélé des doutes sur le volet A380 de la commande iranienne de 118 avions de ligne à Airbus, et qui représente 5.2 milliards de dollars au prix catalogue, qui pourrait être annulé ou modifié sans pénalité.

Un officiel iranien ayant requis l’anonymat a rappelé que son pays avait toujours indiqué que l’A380 était une option dans cette commande et qu’il était possible de passer sur d’autres modèles. Une autre source a allégué que l’A380 avait été commandé en partie pour des raisons politiques. Une source industrielle a reconnu que « la partie A380 est moins solide » que les 106 autres appareils commandés.

C’est en janvier, à l’occasion d’une visite à Paris du président Hassan Rohani, que l’Iran avait annoncé son intention de commander 118 avions de ligne à Airbus, dont 12 exemplaires de son très gros-porteur long-courrier A380 destinés à la compagnie nationale IranAir. Le montant total de cette commande était estimé à 23 milliards d’euros aux prix catalogue. A propos de cette commande, le président d’Airbus avait déclaré en février que l’A380 ne serait pas livré avant cinq ans et que sa compagnie profiterait de cet intervalle de temps pour veiller au développement de l’aéroport Imam Khomeiny de Téhéran.

Mais toutes les conjonctions qui entourent à l’heure actuelle la commande iranienne à Airbus sont prématurées, Airbus devant encore, avant que l’accord ne puisse aboutir, obtenir les autorisations d’exportation américaines, étant donné que ses avions intègrent des technologies développées aux Etats-Unis, et résoudre les questions liées au financement.

Après des décennies d’absence, le retour de l’Iran sur le marché international constitue l’une des plus importantes opportunités économiques offertes par la levée des sanctions à la suite de l’accord sur son programme nucléaire.

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