Un attentat au camion piégé a été commis hier mercredi, dans la ville de Qamichli à majorité kurde, dans le nord-est de la Syrie, dont les forces kurdes et celles du régime de Bachar al-Assad se partagent le contrôle.
L’attaque, qui a fait au moins 44 morts et 140 blessés selon les médias officiels, a été revendiquée par l’Etat islamique en représailles aux raids de la coalition internationale contre les djihadistes.
L’attentat a eu lieu à 09h20 locales dans un secteur de l’ouest de Qamichli où se trouvent notamment des services de sécurité de l’administration kurde. Une source des services de sécurité kurdes (Assayech) a rapporté que l’attentat avait été mené près d’un point de contrôle proche des administrations des «zones autonomes» kurdes dans la ville, dont l’organe chargé des affaires de Défense.
Dans un communiqué, l’Etat islamique affirme que l’attaque a été perpétrée par un kamikaze à bord d’un camion piégé. L’explosion du camion piégé, qui a été ressentie jusqu’à Nusaybin, ville turque collée à Qamichli de l’autre côté de la frontière, a provoqué une autre déflagration, causée par un réservoir de gaz tout proche, selon des sources concordantes. Les hôpitaux sont débordés par le nombre de victimes et de blessés.
Au vu du bilan et des dégâts, cet attentat est le plus important, depuis le début de la guerre, à Qamichli, qui a déjà été frappée par l’Etat islamique. Les djihadistes entendaient ainsi riposter aux raids aériens de la coalition antidjihadiste sur la ville de Minbej, dans le nord du pays, qui est un fief de l’Etat islamique assiégé depuis des semaines par les forces d’une alliance de combattants kurdes et arabes syriens.
Au bilan officiel, l’OSDH avance le bilan de 48 morts qui devrait s’alourdir encore étant donné que de nombreux blessés admis à l’hôpital dans un état grave.
