Le général Sergueï Roudskoï, de l’Etat-major de l’armée russe, a annoncé mercredi, un cessez-le-feu humanitaire de 3 heures chaque jour dans la ville syrienne d’Alep et sa région, l’objectif étant de garantir l’entière sécurité des colonnes de véhicules entrant dans la ville.
Chaque jour, toutes les activités militaires, frappes aériennes et tirs d’artilleries seront suspendues de 10 heures à 13 heures locales. Le général Roudskoï a indiqué qu’une route avait été construite vers une zone de la banlieue nord d’Alep, afin «d’assurer la sécurité et d’approvisionner en continu en nourriture, eau, carburant, médicaments et autres biens de première nécessité les habitants de l’ouest et l’est de la ville».
L’officier russe n’a pas manqué de profiter de l’occasion pour rappeler l’invitation aux rebelles qui souhaitent rendre les armes à emprunter l’un des «sept corridors humanitaires» mis en place par le régime de Damas et son allié alors que, selon Moscou, les combats auraient fait ces quatre derniers jours, plus de mille morts et deux mille blessés parmi les rebelles dans le sud-ouest d’Alep.
Mais l’initiative annoncée hier par la Russie ne satisfait pas cependant les Nations unies qui réclamaient depuis lundi, une trêve de 48 heures par semaine pour avoir suffisamment de temps de venir en aide à toutes les personnes dans le besoin. L’ONU estime à près de deux millions le nombre de personnes qui n’ont pas eu accès à l’eau courante depuis quatre jours à Alep. Les personnes prises au piège dans les combats sont confrontées à de nombreuses maladies, d’importantes pénuries et à une flambée des prix.
Et la situation devrait encore empirer. Alep est devenue l’épicentre des combats opposant les forces du régime de Damas aux rebelles. Une bataille décisive s’annonce. Les deux camps ont reçu d’importants renforts en hommes et en armes à Alep et dans ses environs après que les rebelles aient réussi samedi denier à briser trois semaines de siège imposé par le régime aux quartiers sous leur contrôle.
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