Le ministère iranien du Commerce aurait donné son aval pour la délivrance de licences d’importation à neuf entreprises iraniennes, leur permettant d’importer des portable iPhone de l’étranger, rapporte jeudi l’agence de presse officielle Tasnim.
L’objectif officiel de cette mesure inédite est la lutte contre la contrebande qui est en vogue sur le marché iranien des Smartphones, longtemps tolérée par le gouvernement iranien.
La seule possibilité qui s’offrait jusqu’à cette date, aux Iraniens désireux de s’acheter un iPhone, était le recours au marché noir, via des boutiques non officielles, pour la plupart implantées à Téhéran.
Mais les autorités du pays viennent de décider la mise en place dans le pays d’un processus d’enregistrement des téléphones portables avec en ligne de mire la constitution d’une base de données de téléphones légalement importés.
Si Samsung et Huawei dominent le marché iranien dont ils s’accaparent à eux deux 68% des ventes, Apple ne s’en sort pas trop mal avec 12 millions d’appareils vendus dans le pays. Et l’annonce de l’agence Tasnim augure un horizon plus radieux pour ces trois grandes marques.
Fin juillet, le directeur de l’office national de lutte contre la contrebande avait déclaré que tous les iPhones seraient retirés du marché si Apple ne désignait pas un revendeur officiel en Iran dans les jours qui suivraient. La coopération avec les autorités iraniennes que cette condition impliquait, plaçait Apple dans une situation délicate, partagé entre sa volonté clairement affichée depuis 2014 de s’emparer du marché iranien et la nécessité de ne pas enfreindre les sanctions américaines.
Mais l’ouverture du marché iranien représente un autre risque pour les constructeurs. Dans son rapport annuel, Amnesty International a rappelé que l’Iran a «gravement réduit les droits de liberté d’expression, d’association et de rassemblement, en arrêtant des journalistes, des activistes, des syndicalistes et tous les autres dissidents pour des motifs vagues et bien trop larges».
L’enregistrement des téléphones portables pourrait donner aux autorités du pays, selon les ONG dédiées à la défense des droits de l’homme, un outil de surveillance supplémentaire.
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