Le Premier ministre indien Narendra Modi a profité de la visite à New Dehli du président afghan Ashraf Ghani pour offrir à son pays une nouvelle aide économique d’un milliard de dollars.
Dans un communiqué conjoint, l’Inde a annoncé proposer une nouvelle tranche d’aide à hauteur d’un milliard afin de participer à la reconstruction de l’Afghanistan, sans toutefois faire allusion aux livraisons d’armes demandées par Kaboul pour combattre les talibans. Les deux pays entendent par là renforcer les relations entre eux. Depuis la chute du régime taliban en 2001, l’Inde a déjà investi en Afghanistan plus de deux milliards de dollars d’aide, ce qui fait de New Delhi le cinquième plus important bailleur du pays. Le mutuel voisin pakistanais ne pouvait pas ne pas figurer au menu des discussions entre les deux hommes. Ashraf Ghani et Narendra Modi ont appelé les pays qui soutiennent les insurgés islamistes à cesser de le faire, un appel que l’on sent adressé au Pakistan mais si le pays n’est nommé à aucun moment. Le Pakistan, qui s’en défend, est accusé par le gouvernement afghan de soutenir l’insurrection talibane tandis que New Delhi le soupçonne d’être derrière les infiltrations de rebelles dans la vallée du Cachemire.
Pour beaucoup d’analystes, le soutien actif de New Delhi au gouvernement de Kaboul a des aires de « guerre par procuration » en Afghanistan entre les ennemis jurés indiens et pakistanais, tous deux en possession de l’arme nucléaire. Il n’est d’ailleurs pas vu d’un œil par le Pakistan, déjà militairement inférieur en nombre par rapport à l’armée indienne, qui, en cas de proximité trop grande entre l’Inde et le Pakistan, se retrouverait pris en étau entre deux pays alliés.
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