Les services de sécurité israéliens ont rapporté hier jeudi qu’ils avaient procédé à l’arrestation d’une trentaine de Palestiniens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie au cours des deux derniers jours. Ces arrestations, sur fond de regain de violences, sont liées à des soupçons de « terrorisme » et d’activités illégales comme la détention d’armes et le trafic de drogue.
La police israélienne a déclaré avoir arrêté 23 Palestiniens et saisi des armes sur deux jours dans le quartier d’Issaouia et le camp de réfugiés de Chaoufat, deux secteurs de Jérusalem-Est. L’armée de son côté a rapporté avoir arrêté 12 Palestiniens en Cisjordanie, parmi lesquels figurent quatre membres présumés du mouvement islamiste Hamas.
Cette campagne d’arrestations intervient dans un contexte particulièrement sensible. Après une période de calme relatif, neuf attaques ou tentatives d’attaques contre des Israéliens ont été menées depuis vendredi en Cisjordanie et à Jérusalem. Une policière a été grièvement blessée lundi près de la Vieille ville quand un Palestinien l’a poignardée à plusieurs reprises dans le cou.
A l’approche des grandes fêtes juives de Rosh Hashana, Yom Kippour et Souccot à partir de début octobre, qui voient les Juifs visiter plus nombreux le Mont du Temple (esplanade des Mosquées pour les musulmans), cette reprise des attaques fait redouter à Israël une nouvelle flambée des violences, d’autant plus que les célébrations de 2015 s’étaient déroulées sous vive tension. La police et l’armée israéliennes ont déjà renforcé leur dispositif à Jérusalem et en Cisjordanie. Un porte-parole de la police a rapporté que les policiers en patrouille dans la Vieille ville de Jérusalem mais aussi en Cisjordanie ont commencé à porter une protection supplémentaire au-dessus de leur gilet de protection, à savoir une sorte de col en matériau renforcé, pour parer les attaques au couteau.
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