La dissolution d’Al-Wefaq, la principale formation d’opposition chiite à Bahreïn, a été confirmée en appel jeudi sur décision d’un tribunal. Cette procédure avait été amplement décriée au sein de la communauté internationale et même par les Etats-Unis, qui sont alliés à cette monarchie du Golfe.
La justice bahreïnie avait décidé le 17 juillet dernier, en première instance, de dissoudre le mouvement Al-Wefaq, qui était accusé d’encourager des troubles. Un mois plus tôt, les activités de la même formation d’opposition avaient été suspendues sur décision de justice. Malgré le tout dernier ordre de justice, la défense peut encore porter cette affaire en cassation.
Al-Wefaq dirige un mouvement de contestation de la majorité chiite contre le régime sunnite, qui milite pour la mise en place d’une véritable monarchie constitutionnelle auprès de la dynastie royale des Al-Khalifa. L’instance qui a décidé de dissoudre Al-Wefaq a jugé que cette formation était « allé, dans son action politique, jusqu’à inciter à la violence et encourager les manifestations et les sit-in qui sont de nature à provoquer une discorde confessionnelle dans le pays ». Et d’ajouter qu’Al-Wefaq « n’a cessé aussi de critiquer les institutions de l’Etat ». Le même tribunal a également prononcé la saisie des fonds du groupe au « profit du Trésor public ».
La décision de dissoudre Al-Wefaq avait occasionné diverses critiques au sein de la communauté internationale et, en particulier, des Nations Unies, des Etats-Unis et de l’Iran. Plusieurs organisations de défense des droits humains avaient aussi décrié cette dissolution. Le responsable de ce mouvement, cheikh Ali Salmane, est actuellement emprisonné pour complot contre le régime et incitation à la désobéissance.
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