Iran : libération de la professeure canado-iranienne Homa Hoodfar

Le Premier ministre du Canada Justin Trudeau a confirmé dans un communiqué que l’anthropologue canado-iranienne Homa Hoodfar a été libérée lundi après quelque 110 jours de détention en Iran. La République islamique a évoqué des « raisons humanitaires » pour sa libération.

L’annonce de cette libération avait été faite en début de matinée par l’agence iranienne Fars News, qui citait un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République islamique. Homa Hoodfar se trouve actuellement dans le sultanat d’Oman, en compagnie de sa nièce Amanda Ghahremani.

Elle doit recevoir une aide consulaire jusqu’à son retour au Canada. Etant donné qu’il ne dispose pas de représentation diplomatique en Iran, le Canada a travaillé sur ce dossier en étroite coopération avec d’autres pays, notamment Oman, l’Italie et la Suisse, qui ont joué un rôle déterminant menant à la libération de la professeure.

Le Premier ministre canadien n’a pas donné de détails sur l’état de santé d’Homa Hoodfar mais une de ses amies, Margie Mendell, a déclaré dans l’après-midi en conférence de presse qu’elle était « très frêle, extrêmement mince et très fatiguée ».

Agée de 65 ans et professeure de l’Université de Concordia, Homa Hoodfar avait été arrêtée le 6 juin dernier, accusée d’avoir « collaboré avec un gouvernement hostile contre la sécurité nationale et de propagande contre l’Etat », alors qu’elle se trouvait officiellement en Iran pour y mener des recherches historiques sur des sujets concernant les femmes musulmanes dans plusieurs régions du monde.

Elle souffre de myasthénie, une maladie auto-immune rare caractérisée par une faiblesse musculaire. Des membres de sa famille craignent qu’elle n’ait pas été correctement médicamentée depuis le début de sa détention à la prison d’Evin, à Téhéran.