Les pays occidentaux ont mis Moscou en accusation au Conseil de sécurité de l’ONU pour les combats qui font actuellement rage en Syrie. Alep tout particulièrement subit d’intenses bombardements des avions du régime syrien et de son allié russe.
L’organe exécutif des Nations unies s’était réuni en urgence dimanche à la demande des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France. Rejetant le principal argument russe, l’ambassadrice américaine Samantha Power a déclaré que l’action de la Russie à Alep n’était pas de la lutte anti-terroriste, mais de la barbarie.
L’ambassadeur français François Delattre a affirmé que « des crimes de guerre sont commis » à Alep et qu’ils « ne peuvent pas rester impunis », accusant au passage Damas et Moscou de se servir des négociations comme d’un « écran de fumée » alors qu’ils poursuivent une solution militaire au conflit dans le pays.
L’ambassadeur britannique Matthew Rycroft pour sa part a évoqué une saisine de la Cour pénale internationale, compétente pour les crimes de guerre, mais la dernière tentative du Conseil pour le faire s’était soldée par un veto russe. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a exhorté les grandes puissances à redoubler d’efforts pour « mettre fin au cauchemar » en Syrie, dénonçant « de nouveaux niveaux de barbarie ».
La Russie de son côté se retranche derrière l’incapacité de l’opposition modérée à se distinguer des groupes extrémistes comme le Front al-Nosra. L’ambassadeur de Russie Vitali Tchourkine a ainsi rejeté la responsabilité de l’impasse sur la coalition internationale conduite par Washington qui a armé des centaines de groupes.
Le processus diplomatique dans le pays, parrainé par Moscou et Washington, se trouve actuellement dans l’impasse, bien que tous les pays, même la Russie, se disent ouverts à une reprise des négociations. Selon l’OSDH, les bombardements sur Alep depuis vendredi ont fait au moins 124 morts, dont de nombreux enfants.
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