Lors d’un forum économique hier mercredi à Moscou, le président russe Vladimir Poutine est longuement revenu sur ses divergences avec Paris sur le conflit syrien, qui l’ont poussé à annuler la visite privée qu’il comptait effectuer en France à partir du 19 octobre courant, à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle cathédrale orthodoxe à Paris.
Vladimir Poutine a fustigé l’attitude de la France, affirmant que son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov avait spécifié à son homologue français, Jean-Marc Ayrault qui était en déplacement le 6 octobre dernier à Moscou, que la Russie ne voterait pas contre le projet de résolution français pour obtenir l’arrêt des bombardements en Syrie si ce dernier prenait en compte les amendements et la vision russes.
Pour le président russe, la décision de la France de porter son projet de résolution devant le Conseil alors qu’elle savait pertinemment que la Russie s’y opposerait n’avait pour objectif que d’aggraver la situation et de relancer l’hystérie antirusse dans les médias sous son contrôle, sous-entendant des visées politiques avec l’approche des élections dans le pays.
Vladimir Poutine a cependant bien pris soin de passer sous silence la situation catastrophique en Syrie, et notamment dans les quartiers rebelles dans l’est d’Alep, soumis ces derniers jours, à des bombardements intensifs de l’aviation russe et du régime syrien.
Malgré tout, Vladimir Poutine assure que ses relations avec le peuple français et surtout les investisseurs français n’ont pas changé et qu’il a de très bonnes relations, auxquelles il tient beaucoup, avec le président François Hollande.
De son côté, François Hollande, soutenu par la chancelière allemande Angela Merkel, a demandé à Vladimir Poutine de travailler sur le projet d’un nouveau cessez-le-feu, au cours d’une conférence téléphonique.
Lundi, le président russe a annoncé qu’il annulait sa visite prévue de longue date, en France où il devait inaugurer une cathédrale orthodoxe à Paris, mais en réalité, Poutine ne voulait pas assister à une réunion sur la Syrie que voulait organiser la présidence française, le Kremlin jugeant cette initiative humiliante pour un président russe qui veut se poser en acteur majeur, voire central, sur la scène internationale.
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