Un rapport officiel dénonçant d’éventuels « crimes » de corruption au sommet de l’Etat sud-africain qui vient d’être publié ce mercredi, met mal à l’aise le président Jacob Zuma, déjà empêtré dans divers scandales, et certains de ses ministres.
C’est la justice sud-africaine qui a ordonné la publication du rapport rédigé par l’ancienne médiatrice de la République, Thuli Madonsela. Ce document soupçonne des accointances entre le gouvernement et la richissime famille d’hommes d’affaire indiens, Gupta. Cette fratrie influencerait le dirigeant sud-africain jusqu’à lui imposer la nomination de certains ministres pour servir ses intérêts.
Le rapport évoque, à titre illustratif, les « sept visites » effectuées par David von Rooyen, alors élu de l’ANC, au domicile des Gupta à Johannesburg, même la veille de sa nomination inattendue, en décembre dernier, au ministère des Finances.
Le rapport évoque aussi les propos du vice-ministre sud-africain des Finances, Mcebisi Jonas, qui déclaré, en mars dernier, que la famille indienne lui avait proposé de devenir ministre du Trésor quelques mois auparavant.
Le même document parle d’autres ministres soupçonnés d’être proches des Gupta. C’est le cas, entre autres, du ministre sud-africain des Mines, Mosebenzi Zwane. A la fin de l’année dernière, ce dernier avait effectué un déplacement privé en Suisse, en compagnie des Gupta, afin de discuter du rachat d’une mine de charbon en Afrique du Sud par la famille indienne.
Au terme de son rapport, l’ancienne médiatrice de la République a invité le parquet et l’unité d’élite des forces de l’ordre sud-africaines à examiner les « problèmes identifiés dans ce rapport où il semble que des crimes ont été commis ».
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