Le Conseiller pour les affaires humanitaires de l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Jan Egeland a lancé ce jeudi à Genève, un cri d’alarme en prévenant que les dernières rations alimentaires étaient en train d’être distribuées à Alep-Est, où près de 250.000 habitants assiégés risquent de mourir de faim.
Malgré les différentes trêves observées par les forces syriennes et russes, les Nations unies ne sont pas parvenues à faire acheminer de l’aide sur place depuis le début juillet, car les humanitaires n’avaient pas reçu les feux verts nécessaires de toutes les partes qui s’affrontent sur le terrain à Alep.
Selon l’ONU, certaines familles n’ont reçu aucune aide depuis des semaines et le prix des denrées alimentaires de base dans la ville est monté en flèche. Par ailleurs, au moins 300 personnes malades ont besoin d’être évacuées.
L’ONU espère une reprise prochaine de l’aide humanitaire. C’est ainsi qu’elle a envoyé il y a quelques jours un plan en quatre points aux belligérants pour qu’ils autorisent le passage et la livraison des aides humanitaires. Vingt camions avec à leur bord de l’aide humanitaire sont en attente à la frontière turque, mais les Nations unies ont besoin de garanties de sécurité.
Située dans le nord de la Syrie, la grande ville d’Alep est devenue un enjeu clé de la guerre civile dans le pays. La situation, en particulier dans le centre de la ville est dangereusement figée. Bien que l’aviation russe ne bombarde plus la ville, depuis le 18 octobre, les combats se poursuivent et les tirs de roquettes ont fait des dizaines de morts parmi la population civile dans les quartiers pro-gouvernementaux.
Les quartiers rebelles d’Alep abritent plus de 250.000 personnes qui vivent assiégées par les forces du président syrien Bachar al-Assad depuis plus de trois mois.
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