Un tribunal du Royaume d’Arabie Saoudite a condamné mardi, à la peine capitale, 15 membres d’un groupe de 32 personnes, accusées d’espionnage pour le compte de l’Iran, le grand rival du royaume wahhabite dans la région du Golfe, rapportent des médias proches du gouvernement.
A en croire une source proche du dossier, les personnes condamnées à mort sont toutes de nationalité saoudienne et de confession chiite pour la majorité. Elles ont été reconnues coupables, entre autres, de haute trahison, d’avoir dévoilé des secrets de défense, préparé des actes de sabotage, essayé de recruter des agents au sein de l’administration et incité à des violences à Qatif, une ville majoritairement chiite de l’est de l’Arabie Saoudite.
Par ailleurs, 15 autres personnes ont été condamnées chacune, à une peine d’emprisonnement d’une durée allant de 6 mois à 25 ans tandis que deux dernières personnes ont été acquittées, suivant le verdict relayé par le journal Al-Riyadh et d’autres sources de presse locale via leurs éditions en ligne.
Il est à noter qu’un ressortissant iranien et un Afghan font partie du groupe des 32 personnes jugées dans cette affaire. Selon certaines indiscrétions, l’un des deux acquittés est autochtone alors que l’autre est de nationalité étrangère. Les condamnés ont encore la possibilité de faire appel.
Dans un contexte de tension entre les deux voisins saoudien et iranien, ce procès a été ouvert en février dernier, par la Cour criminelle spéciale de Ryad. Le gouvernement saoudien a rompu tous ses rapports avec Téhéran en janvier dernier après que des représentations saoudiennes sur le territoire iranien aient été les cibles d’attaques de protestataires furieux suite à l’exécution du dignitaire chiite saoudien Nimr al-Nimr.
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