Terrorisme : François Hollande aurait ordonné l’exécution d’une quarantaine de djihadistes

Le journal français Le Monde a publié des extraits du livre «Erreurs fatales» du journaliste Vincent Nouzille selon lesquels le président français François Hollande aurait ordonné l’exécution d’une quarantaine de djihadistes, dont huit Français, entre 2013 et 2016, ce qui ferait de lui, le président qui aurait le plus recours aux assassinats ciblés en matière de terrorisme.

Ces opérations «Homo» comme «homicides» ont été opérées par la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), au Sahel, en Syrie et en Irak.

Vincent Nouzille  affirme que parmi les terroristes tués figure Macreme Abroughi, un proche du Réunionnais Fabien Clain, l’un des principaux propagandistes de l’Etat islamique, tué dans un bombardement français contre un entrepôt de munitions en Syrie en octobre 2016. Sa mort avait été annoncée par ses proches, mais n’a jamais été confirmée par une source officielle française ou syrienne.

A l’instar de Rewards for Justice, la fameuse liste officielle américaine de personnes recherchées pour terrorisme, il y aurait au plus haut sommet de l’Etat français, un fichier contenant des «cibles de haute valeur» nominatives. Mais contrairement aux Etats-Unis, en France, il n’y a ni récompense, ni transparence.

Dans un autre article, les journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet, auteurs du livre «Un président ne devrait pas dire ça», qui évoquait déjà ces exécutions, les journalistes soutenaient que François Hollande aurait admis devant eux, avoir autorisé au moins quatre opérations ciblées contre des djihadistes bien identifiés au cours de son mandat.

En plus d’une efficacité sur les menaces terroristes qui reste à prouver, la légalité de ces opérations d’exécutions sommaires, continue à soulever des interrogations. Alors que certains médias estiment que ces assassinats ciblés relèvent de la raison d’Etat, c’est-à-dire une situation où le pouvoir s’autorise à transgresser le droit au nom d’un critère supérieur, d’autres comme Vincent Nouzille estiment que ce «permis de tuer» s’apparente parfois à de froides représailles et à des exécutions extrajudiciaires, y compris sous forme préventive.