Israël persiste et signe sa politique de colonisation

Les autorités israéliennes ont annoncé dans un communiqué publié dans la nuit de mardi, la construction de 3.000 nouvelles habitations en Judée-Samarie, nom donnée par Israël à la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par les forces sionistes depuis 1967.

Cette annonce est la quatrième du genre en moins de deux semaines, de la part d’un gouvernement israélien qui semble bien décidé à profiter du changement d’administration aux Etats-Unis, pour s’étendre dans sa politique de colonie de peuplement juif.

L’annonce a été faite par le ministère israélien de la Défense qui exerce son autorité sur le territoire de la Cisjordanie. Comme la précédente annonce concernant la Cisjordanie, les 3.000 logements en sont à différents stades de la procédure. La direction de l’Autorité palestinienne a condamné cette annonce, appelant la communauté internationale à «réclamer immédiatement des comptes à Israël».

Depuis le 20 janvier et suite à la prestation de serment du nouveau président américain, Donald Trump, Israël a autorisé la construction de 566 logements dans trois quartiers de colonisation de Jérusalem-Est occupée et annexée et annoncé la construction de 2.502 logements en Cisjordanie. Jeudi dernier, la municipalité israélienne de Jérusalem a donné son accord final à 153 nouvelles unités d’habitation, gelées selon elle sous les pressions de l’administration Obama.

A travers ces annonces de constructions, le gouvernement israélien semble chercher à donner un gage aux partisans de la colonisation, alors qu’il ne parait plus avoir d’autres choix que d’appliquer un arrêt de la justice israélienne et de démolir une colonie au cœur d’un psychodrame collectif israélien, Amona, dont les 200 à 300 habitants refusent de partir.

La démolition imminente de cette colonie s’annonce mouvementée, les jeunes se préparant déjà à résister aux forces israéliennes qui viendraient évacuer les habitants.