AI dénonce des crimes contre l’Humanité dans la prison syrienne de Saidnaya

L’ONG Amnesty International a publié ce mardi, un rapport dans lequel  elle révèle l’ampleur des tortures et des exécutions de masse d’opposants syriens dans la prison de Saidnaya, située à proximité de Damas.

Ce rapport est le fruit d’une année d’enquête et se base sur des témoignages d’anciens détenus et gardiens de la prison, l’ONG n’ayant pas été autorisée par les autorités syriennes à entrer dans le pays.

Le rapport décrit comment le régime de Damas s’est livré à des pendaisons de masse, au moins jusqu’en décembre 2015. Des tortures, des viols de détenus sont rapportés, ainsi que des privations systématiques de nourriture, d’eau, de médicaments et de soins médicaux.

D’après Amnesty International, de 5.000 à 13.000 personnes auraient été pendues dans cette prison, généralement à l’issue de procès expéditifs devant un tribunal militaire opérationnel, situé dans le quartier al-Qaboun, à Damas.

Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, entre 20 et 50 personnes sont exécutées par pendaison chaque semaine, après avoir été violemment battus. Des fosses communes situées sur des terrains militaires non loin de Damas, notamment à Najha, un village situé sur la route principale entre Sweida et Damas, et à Qatana, une petite ville dans la banlieue ouest de la capitale, servirait entre autres de lieux d’inhumation aux victimes.

Amnesty International craint que ces exécutions de masse, qu’elle considère comme des crimes contre l’Humanité, ne se poursuivent aujourd’hui encore. La prison de Saidnaya avait déjà été clouée au pilori par Amnesty International dans un précédent rapport datant d’août 2016.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise