Premier exportateur mondial de GNL (gaz naturel liquéfié), le Qatar a annoncé hier lundi, son intention d’augmenter sa production de 10% sur son vaste gisement North Field qu’il partage avec l’Iran.
Au cours d’une conférence de presse à Doha, Saad al-Kaabi, le patron du géant public des hydrocarbures Qatar Petroleum (QP), a indiqué que son entreprise allait lancer un nouveau projet sur ce gisement. Celui-ci est prévu dans le secteur sud du gisement mais le processus devrait prendre plusieurs années pour entrer en phase de production.
Ce projet devrait ajouter quelque 400.000 barils par jour équivalent pétrole à la production du Qatar, ce qui devrait consolider la position de l’émirat comme l’un des principaux acteurs mondiaux de l’industrie du gaz.
Le gisement North Field s’étend sur 6 000 kilomètres-carrés dans les eaux du Golfe, au nord du Qatar. Avec le nouveau projet annoncé hier, le Qatar lève un moratoire en vigueur depuis 2005 qui bloquait tout nouveau projet de développement de North Field dans l’attente des études sur les incidences à long terme d’une exploitation plus étendue.
Le patron de Qatar Petroleum assure que le nouveau projet de sa compagnie n’aura aucun impact sur l’Iran car situé le plus loin possible de la frontière iranienne et le plus proche de Ras Laffan, le port industriel du Qatar et cœur de son industrie gazière.
Le Qatar produit chaque année 77 millions de tonnes de gaz. Le petit émirat contrôle environ 30% du marché mondial alors que la demande mondiale de GNL a atteint en 2016 265 millions de tonnes. L’Observatory of Economic Complexity, un site dédié au commerce international, estime que le petit pays du Golfe a tiré entre 1997 et 2014 environ 125 milliards de dollars de ses exportations de GNL.
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