Les représentants du gouvernement syrien et ceux de l’opposition ont repris hier mercredi à Genève, leurs discussions avec l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura qui leur a soumis une proposition destinée à préparer une nouvelle Constitution pour la Syrie.
D’après les confidences de deux sources proches de l’opposition, le document qui leur a été présenté mardi soir, propose la formation d’une équipe d’activistes de la société civile et de technocrates chargés de préparer la mouture d’une future Constitution.
Cette équipe «consultative» pourrait se mettre au travail immédiatement pour élaborer «un projet constitutionnel selon des options spécifiques». Et puis surtout, ce document, s’il est approuvé par les deux parties, pourrait permettre d’«éviter un vide constitutionnel ou juridique pendant le processus de transition politique qui est en cours de négociation».
L’opposition a déjà fait savoir qu’elle avait «beaucoup de réserves» à l’égard de cette proposition qui les a pris de court. Les représentants du gouvernement syrien n’ont fait jusqu’à présent aucun commentaire à ce sujet. Ils attendent vraisemblablement les consignes de Damas.
La médiation onusienne a décidé de placer le projet de Constitution parmi les quatre sujets majeurs à l’ordre du jour des pourparlers qui ont repris à Genève, aux côtés de la lutte contre le terrorisme, la gouvernance (terme flou utilisé pour évoquer la transition politique), et l’organisation d’élections.
La délégation du régime de Damas est conduite par l’ambassadeur syrien auprès des Nations unies, Bachar al-Jaafari, tandis que les principaux groupes d’opposition sont représentés au sein de la délégation du Haut comité des négociations (HCN).
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