Le Mossad, le service de renseignements israélien, a annoncé cette semaine la mise en œuvre prochainement d’un fonds d’investissement pour subventionner les startups qui mettent au point de nouvelles technologies d’espionnage et de traitement de l’information.
Ce fonds d’investissement, qui sera baptisé Libertad, jugera et accompagnera les différents projets qui lui seront soumis. Les entreprises qui seront sélectionnées pourront obtenir jusqu’à un demi-million d’euros et conserveront leurs droits sur leurs technologies et pourraient même les commercialiser.
Toute entreprise peut s’enregistrer dans le programme, y compris les sociétés étrangères. Avec ce projet, le Mossad marche dans les traces de la CIA qui, dès les années 90, avait créé un fonds d’investissement semblable appelé In-Q-Tel.
Par son propre fonds, le Mossad veut investir dans le développement de systèmes miniaturisés, silencieux et capables de générer l’énergie qu’ils consomment, ainsi que dans des techniques de cryptage à grande vitesse de l’information (au-delà de 100 gigabits par seconde), le profilage et la surveillance des populations sur la base des informations diffusées sur les réseaux sociaux et l’analyse automatique des contenus publiés sur Internet.
Pour les futures entreprises avec lesquelles le Mossad entend collaborer, les services de renseignements israéliens promettent, si elles le souhaitent, de «faire preuve de discrétion» pour éviter que d’autres clients ne soient apeurés par ce partenariat atypique.
Libertad est une nouvelle étape dans l’évolution du Mossad qui avait déjà innové, en septembre 2014, en annonçant la création d’un site internet destiné à mieux se faire connaître du public dans l’espoir de diversifier son recrutement.
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